Dans le cadre de
BRDCST
La grande messe annuelle des aventuriers de la musique
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La première journée de notre festival BRDCST regorge de belles choses, avec notamment une affiche concoctée par Tirzah et un programme à l’église de Notre-Dame aux Riches Claires. Rendez-vous le 5 avril pour découvrir Tirzah, Coby Sey, Loraine James, Mica Levi, Meril Wubslin, Anja Ngozi, “BRDCST celebrates Can’s Future Days”, Brìghde Chaimbeul, LIONSTORM, Amor Muere avec Mabe Fratti et Ellen Arkbro.
18:00 – 18:50 @ AB Flex > bunk (curated by tirzah) (GB)
Présent sur invitation personnelle de Tirzah. Et aussi délibérément infiltré sous un pseudonyme. Que les devinettes commencent! Tip; son album 'touched by an angel'.
18:30 – 19:30 @ AB Club >BRDCST CELEBRATES CAN’S FUTURE DAYS (1973) (BE)
En 2022 et 2023, Sergeant, Oï Les Ox, L. Jacobs et Milan W. firent forte impression à BRDCST en revisitant l’intégralité de Tago Mago et Ege Bamyasi, deux albums légendaires de Can. La troupe revient en 2024, toujours en compagnie du saxophoniste japonais basé à Bruxelles Shoko Igarashi. Cette fois, c’est un autre disque mythique du groupe allemand qui passe à la moulinette : Future Days. “Future Days reste l’une des œuvres majeures du groupe. Cet opus, qui forme une ‘trilogie Damo’ officieuse avec Tago Mago et Ege Bamyasi, place Can au sommet de son art”, écrit Far Out. Future Days est le dernier album de Can enregistré avec le Japonais Damo Suzuki au chant. D’après Mojo – qui classa l’opus dans sa liste des 100 meilleurs albums de tous les temps –, c’est aussi l’album le plus apaisé, le plus aérien et le plus solaire du groupe.
19:20 – 20:00 @ AB Flex > MICA LEVI (curated by Tirzah) (GB)
L’artiste multiprimé Mica Levi est aussi à l’aise pour composer du punk que des B.O. raffinées pleines de musique classique. Iel est également le bras droit musical de Tirzah, forme le collectif CURL avec Coby Sey et a signé l’EP lo-fi spresso avec Alpha Maid l’année dernière. Son passage à l’AB avec Micachu & the Shapes remonte déjà à 2009. Bon retour parmi nous, Mica !
20:00-21:00 @ église Notre-Dame aux Riches Claires > AMOR MUERE (MX)
L’un des albums les plus extraordinaires de 2022 est signé Mabe Fratti, une chanteuse et violoncelliste d’origine guatémaltèque, basée au Mexique. Se Ve Desde Aquí distille un son qui, dans ses moments les plus mélodieux, rappelle les airs moins connus d’Arthur Russell et de Kate Bush. Depuis, Fratti a lancé deux nouveaux projets : Titanic (avec le multi-instrumentiste Hector Tosta) et Amor Muere (“l’amour meurt” en espagnol), un collectif expérimental qui comprend aussi l’artiste sonore Camille Mandoki, la violoniste Gibrana Cervantes et la manipulatrice de bandes Concepción Huerta. Leur premier album, a time to love, est riche en “compositions avant-gardistes greffées à partir de textures électroniques granuleuses, de cordes discordantes et d’envolées vocales” (Pitchfork).
20:15 – 21:00 @ AB Club > MERIL WUBSLIN (curated by Tirzah) (BE/CH)
Un trio irrésistible et intrigant, qui fait la navette entre Bruxelles et la Suisse. Meril Wubslin nous prépare un nouvel album, Faire Ça, qui paraîtra à nouveau sur l’excellent Bongo Joe (cf. Derya Yildirim, Ndox Electrique, Nusantara Beat…) et dont la prod est assurée par (il n’y a pas de hasard) Kwake Bass, compagnon de Tirzah. Quelque chose à rajouter, Meril Wubslin ? “Quel plaisir et quel honneur de pouvoir participer à l’un des meilleurs festivals de l’année, avec des artistes si fantastiques.” Que Tirzah soit louée !
20:30 – 21:30 @ AB Flex > COBY SEY (curated by Tirzah) (GB)
Décrit à juste titre par Clash Magazine comme “l’un des artistes londoniens les plus puissamment originaux”, le producteur, chanteur et multi-instrumentiste Coby Sey est un compagnon de route de longue date de Tirzah (on l’entend notamment sur Devotion et Colourgrade), Mica Levi et Klein. Son premier opus Conduit est imprégné de post-grime et oscille entre jazz, dub, noise, electronica expérimentale et trip-hop.
21:30 – 22:20 @ AB Club > BRÌGHDE CHAIMBEUL (GB)
Ce n’était qu’une question de temps : BRDCST accueille enfin sa toute première cornemuse ! Et elle décroche d’emblée un premier rôle. Caroline Polachek a immédiatement craqué pour le son de l’Écossaise Brìghde Chaimbeul: “J’ai un faible pour les cornemuses : dès que j’en entends une, je pleure. J’ai tourné The Reeling en boucle – autant dire que ça fait beaucoup de larmes.” Le dernier album de Brìghde Chaimbeul, Carry Them With Us, est le fruit d’une collaboration avec Colin Stetson. Brìghde dit puiser son inspiration “dans le folklore des Highlands, avec ses légendes d’hommes séducteurs qui se métamorphosent en créatures noyant des femmes et d’humains qui souhaitent désespérément communiquer avec les oiseaux”. Ce qui la rend si unique ? Sur Bandcamp, on peut lire qu’elle a développé un style innovant sur la petite cornemuse écossaise, en faisant la part belle aux riches textures dronesques de son instrument, dont le bourdon continu confine à la transe.
21:30 – 22:30 @ église Notre-Dame aux Riches Claires > ELLEN ARKBRO PRESENTS “CHORDS for organ” (SE)
Férue d’orgue, la Suédoise Ellen Arkbro – ancienne disciple du compositeur de musique minimaliste La Monte Young – nous présentera son œuvre CHORDS for organ (2019) à l’église de Notre-Dame aux Riches Claires. Elle se produira à cette occasion sur l’orgue classique moderne de Patrick Collon, l’un des facteurs d’orgues belges les plus productifs de la seconde moitié du vingtième siècle. NPR salue une musique composée de “tons monochromes comme une peinture de Rothko”. Ailleurs, nous lisons que “ses textures harmoniques se déploient comme d’invisibles sculptures – des créations diamantées pour l’esprit attentif”.
21:45 – 22:45 @ AB Flex > LORAINE JAMES (curated by Tirzah) (GB)
For You & I et Reflections, ses précédents opus parus sur Hyperdub, avaient déjà été salués pour leur représentation pleine de justesse de sa réalité d’artiste queer noire, britannique et indépendante. “Loraine James remodèle l’IDM à sa propre image, expressive et vulnérable”, notait The Line of Best Fit. Avec son dernier disque, Gentle Confrontation, l’artiste britannique décroche la timbale : “Lorraine James prouve, encore et encore, son importance vitale pour la scène électro. Ne craignant jamais de repousser les limites ou de montrer sa vulnérabilité, James crée un univers sonore irrésistible. Une incroyable réussite”, écrit NME. Elle a également participé à Highgrade, un album de remixes du second opus de Tirzah, Colourgrade.
23:00 – 00:00 @ AB Flex > TIRZAH (GB)
Tirzah a récemment surpris son public en sortant trip9love…???, un troisième album “indubitablement, inexplicablement, touché par le génie” selon Boomkat. Son cocktail expérimental de pop, post-grime et R&B est extraordinairement enivrant. Mais la plus belle citation sur Tirzah vient de Gonzo Circus : “Elle ne chante pas dans l’espoir de convaincre, ne décline pas huit octaves et ne s’époumone pas en vibratos, mélismes et autres saillies vocales. Son chant est une forme intime de parole, et c’est pourquoi elle crée un enchantement si puissant et si profond”. Pour son second passage à BRDCST, elle nous prépare une soirée avec des âmes sœurs artistiques. “J’ai ressenti certains de mes liens les plus forts en musique en les écoutant. Je suis honorée et tellement heureuse que ces artistes puissent partager cette scène et se produire devant nous”, confie-t-elle.
00:00 – 01:00 @ AB Club > LIONSTORM (NL)
LIONSTORM est, selon ses propres dires, la toute première formation de rap queer des Pays-Bas. Ce duo amstellodamois, composé de Skerrie Sterrie et Vuige Muis, a récemment conquis l’underground néerlandais avec son punk/hip-hop rebelle et activiste sur l’éjaculation féminine et l’inspection des érections. “Lionstorm est brut, sale, sexy et rentre-dedans”, titrait Trouw. Mais LIONSTORM réplique : “On parle de notre sexualité avec autant de clarté et de franchise que beaucoup de rappeurs néerlandais sur leurs rapports sexuels avec les femmes.” Leurs textes se veulent une forme de contestation de l’hétéronormativité. Après un premier passage remarqué à BRDCST 2023, le duo remet le couvert cette année avec de nouvelles compos.
01:00 – 03:00 @ AB Club > ANJA NGOZI (DJ) (curated by Tirzah) (GB)
Cette DJ et artiste londonienne a déjà plusieurs EP à son actif et gère le collectif/label Síbín (prononcez shu-been). Ses DJ sets éclectiques, lit-on sur Resident Advisor, s’articulent autour de mélodies gorgées de soul, rythmiques lo-fi et vagues expérimentales. Invitée sur l’album Highgrade, elle y réinterprète un morceau de Tirzah à l’instar d’Arca, d’Actress et de Lafawandah.
Envie de connaître le line-up complet du 5 au 7 avril ? Découvrez-le ici.
Festival pictures © Daria Miasoedova