Après une résidence estivale à Zinnema avec JES Brussels, trois commissaires d'exposition - Katrina, KZ et Sanders - présentent sept artistes émergents bruxellois à l'AB Club le samedi 1er novembre 2025. Nous avons demandé à Katrina comment cette exposition a vu le jour, pourquoi cette plateforme est importante et quels artistes il faut suivre.
Comment es-tu arrivée à BIG in BXL comme curatrice ?
Katrina : Je connaissais BIG in BXL de l’intérieur. J’ai performé comme danseuse lors de la toute première édition en 2018 (au Beursschouwburg). Plus récemment, je passais du temps dans les studios de JES Brussels, j’y ai vu l’affiche de l'époque et l’équipe m’a proposé de découvrir le côté organisation. J’ai dit oui. Pour cette édition, j’ai travaillé avec Sanders et KZ. C’est notre première en tant qu’organisateurs.
Quel a été votre processus de curation ?
Katrina : On a commencé par une grande réunion (une quinzaine à une vingtaine de personnes), puis on a distillé une line-up de sept artistes. Certain·e·s étaient partant·e·s dès le départ ; d’autres ont été sélectionné·e·s. Nos critères étaient simples mais essentiels : équilibre femmes-hommes et largeur stylistique. On voulait une affiche qui reflète Bruxelles - slam et jazz aux côtés de neo-soul, R&B et des différentes facettes du hip-hop. On a aussi mélangé performances full band et sets DJ/backer pour montrer l’éventail.
« On voulait créer une communauté, pas juste un show. » — Katrina
Que s’est-il passé pendant la résidence à Zinnema ?
Katrina : C’était une semaine intensive début juillet. On a travaillé la présence scénique & le mouvement : occuper l’espace, lire la salle. J’ai fait du coaching vocal avec quelques artistes pour qui c’était pertinent. On a exploré l’écriture et la vision artistique : se projeter, définir sa direction. Enfin, on a revu les bases de l’industrie : qu’est-ce qu’un technical rider ? comment parler avec la sono & la lumière ? comment construire un CV artistique ? Et surtout, il s’agissait de se rencontrer et de tisser de vrais liens. Bruxelles regorge de talent, mais souvent éparpillé ; on voulait un esprit hub.
Peux-tu mettre un·e artiste de la line-up en avant ?
Katrina : Noah Gossiaux ouvre la soirée et c’est le plus jeune. Il vient avec un groupe complet et un set aux accents jazz. Il rejoint aussi la performance de Divee. On ressent à la fois le talent et le travail.
Pourquoi ce projet est-il important pour toi ?
Katrina : BIG in BXL est par des jeunes, pour des jeunes. Je sais ce que la première édition m’a apporté - ça a confirmé combien je me sens à ma place sur scène. En tant que curatrice, je voulais transmettre cela : veiller à ce que les artistes aient ce qu’il leur faut, qu’ils apprennent la technique et les codes, et surtout qu’ils créent des liens qui perdurent après le show. Je le constate déjà.
Pourquoi faut-il venir le 1er novembre ?
Katrina : Parce que c’est the place to be si vous voulez entendre Bruxelles aujourd’hui. J’ai vu ces artistes grandir pendant la résidence. À ne pas manquer!