Triple affiche sur 2 jours pour fêter les 30 ans du label jazz W.E.R.F. records
Le label jazz brugeois W.E.R.F. records – acronyme de Wasted Energy Record Factory – a été créé en 1993 pour soutenir ponctuellement le pianiste Kris Defoort, originaire de cette même ville. Trente ans plus tard, la liste quasi infinie des signatures du label se lit comme un aperçu encyclopédique du jazz belge. On y trouve des pionniers tels que Brussels Jazz Orchestra et Robin Verheyen (TaxiWars), mais aussi de jeunes précurseurs : Vitja Pauwels, MDCIII, Karen Willems, PAARD., Dorian Dumont, schntzl, etc. L’AB célèbre le 30e anniversaire de l’étiquette en lui consacrant un hommage sur deux jours.
ODIL FEAT. NINA KORTEKAAS PRESENTS UMHEIMLICH (20h)
Le pianiste suisse Camille-Alban Spreng réside depuis plus de dix ans à Bruxelles. Son vaste champ d’action couvre à la fois le jazz, la musique (électronique) improvisée, la performance artistique et le théâtre. Spreng et sa formation ODIL feront bientôt (après d’autres albums signés ailleurs) leurs débuts sur W.E.R.F. records avec l’album Unheimlich. Bonus : la voix de Nina Kortekaas, chanteuse ad interim de Portland (cf. Noa Lee).
ALEX KOO (20h45)
“Stunningly original”. C’est ainsi que le magazine américain de référence Downbeat Jazz Magazine qualifie l’œuvre du pianiste belgo-japonais Alex Koo. Et cette brillante originalité n’a pas échappé à London Jazz News, qui voit en Koo un compositeur “superbement original”. Trouw le compare même à un virtuose du piano : “Le nom de Keith Jarrett nous est venu plusieurs fois à l’esprit. Non pas tant parce que son jeu ressemble à celui du maître américain, mais parce qu’il atteint ce même niveau rarement égalé.” En matière d’éloges dithyrambiques, notre pays n’est pas en reste : “La Belgique est trop petite pour Alex Koo”, déclare De Tijd, tandis que Le Soir se fend d’un “On est éberlué”. Avec son nouvel album Etudes for Piano, Alex Koo fait fusionner les univers de Debussy, Chopin, Reich et Rachmaninov, d’une part, avec ceux de Keith Jarrett, Craig Taborn, Brian Eno et Philip Glass, de l’autre.
DON KAPOT PRESENTS I LOVE TEMPO (22h)
Qui sommes-nous pour contredire De Volkskrant ? “Le jazz belge actuel est habité par une grande tension et une grande soif de nouveauté, car l’ouragan déclenché par Don Kapot a tourbillonné longtemps encore dans notre tête. Rarement le punk et le free jazz se sont côtoyés de si près.” Et Written in Music de renchérir : “Rares sont les groupes belges qui, comme le gentiment fêlé Don Kapot, vous soufflent à ce point avec leur énergie live, leur volume et leurs méandres inventifs.” Autant dire qu’il était grand temps d’inviter le trio pour une présentation de son quatrième et dernier album, I Love Tempo, dans une production de Greg Saunier, batteur de Deerhoof.