Dans le cadre de
Coke Studio Sessions
De l’EuroDada à gogo
Au programme de la soirée : un groupe de Balkan punk habitué à déchiqueter les scènes. Le combo, emmené par Roeland Vandemoortele, viendra présenter en live son premier opus, Hard Drive Error. Vandemoortele n’en est pas à son coup d’essai : après dix ans de tournées avec le duo électropunk Too Tangled, il s’est tourné vers le théâtre en participant à des spectacles de Rick de Leeuw, Wim Opbrouck et Otto-Jan Ham. Il y a pire comme C.V.
Or, ce chanteur et guitariste avait un autre rêve : celui de fonder un groupe un poil obscur, capable de faire rugir le public de plaisir en quelques notes, à la Mano Negra, T.C. Matic, King Gizzard & the Lizard Wizard, etc. Il trouva vite des alliés dans le violoniste multi-instrumentiste Andries Boone (cf. ses projets en solo et avec Guido Belcanto, Mandolinman et Tijs Vanneste), le bassiste Mathias Moors (Mr. Paul & The Lowriders, The Antler King) et le batteur-acteur-photographe-que-sais-je Bert Huysentruyt (Gorki, Het Zesde Metaal). EuroDada : c’est ainsi qu’ils nomment leur sound singulier, mélange de rock occidental, de gammes orientales et d’une bonne dose de surréalisme belge. Un cocktail qui ne lésine pas sur les références à notre patrimoine culturel.
Mais cet EuroDada n’a rien de neuneu. Green Crow Collective est absurde, mais pas plus que la vie elle-même. De la folie des guerres à l’homo sapiens influencis et autres pitres qui qualifient leurs daubes de grand art : tout est passé au crible. Délicieusement délirantes, les chansons sont autant de doigts d’honneur aux petites règles de la vie et de la musique. Pourtant, Green Crow Collective ne se veut pas contre un individu, mais pour la majorité. Pour la liberté et le plaisir. Et pour faire péter les enceintes.
Dès son premier concert au Muziekgieterij à Maastricht, le quatuor s’est vu proposer un contrat en collaboration avec V2 Records. Quant à leur premier disque, il vient de sortir dans les bacs et donne le ton de la soirée à l’AB Club : une musique qui lève le poing tout en libérant les zygomatiques.