Après quelques éditions à Tour & Taxis, le festival d’été gratuit Boterhammen In Het Park reprend ses quartiers dans notre parc de Bruxelles adoré ! Du 28 août au 1er septembre, nous vous invitons à venir découvrir les plus belles musiques flamandes et néerlandaises du moment.

Depuis 2020, Hubert Tuyishime alias Porcelain id compose des chansons idiosyncratiques dans un style distinctif, portées par une voix éraillée chargée d’émotion. L’artiste, qui est d’origine rwandaise et réside à Anvers, alterne l’anglais et le néerlandais au fil de textes personnels sur l’identité, le genre et le racisme.

En 2021, iel signa l’EP autoproduit Mango, suivi un an plus tard de Reprise, une réinterprétation dépouillée de son premier opus. Là où Mango était un EP conceptuel sur l’être-queer, la violence policière et l’identité, Reprise est une œuvre intime et poétique, inspirée par les chamboulements de l’existence. Le seul nouveau morceau de l’EP, “Vlaanderen”, est une chanson de style gospel, qui rend un bel et tragique hommage aux revers de la vie. Écrite à la naissance du fils d’Hubert, un moment bouleversant qui lui rappela sa propre jeunesse, “Vlaanderen” porte sur les difficultés et les souffrances relationnelles entre des parents et leur enfant queer, entre une société et ses sans-abri, entre des humains de part et d’autre de la marge. “Vlaanderen” est sans doute sa chanson la plus personnelle à ce jour, et elle est toujours plébiscitée par le public.

“Un son très riche pour quelqu’un de mon âge. Ce que j’essaie de dire, c’est que, personnellement, je n’en serais pas capable”, disait Meskerem Mees à propos de Porcelain id lors des phases éliminatoires de Sound Track 2021-2022.

Le septième album d’Erik de Jong alias Spinvis alias le parolier le plus original (et tout simplement le meilleur) des Pays-Bas est sorti le jour du Vendredi saint et répond au nom de Be-Bop-A-Lula, d’après le cri ancestral qui signa la naissance du rock’n’roll. Sur cet opus, Spinvis laisse libre cours à ses pensées vagabondes, dans son style bien à lui. “Ça parle de nous. De notre temps. De notre vie, un soir, dans l’univers”, nous dit-il.

Spinvis nous tend un kaléidoscope dont les motifs ne sont jamais les mêmes, et pourtant toujours familiers. Que ce soit au milieu de festivaliers transpirants, dans le cocon d’un théâtre, sur l’appui d’une fenêtre ou à l’ombre du plus beau kiosque de Bruxelles : sa musique met toutes les personnes qui s’y abandonnent sur la même longueur d’onde. Un brin mélancolique, mais aussi pleine d’espoir, libre comme l’air et tournée vers l’avenir.